Durant l’année écoulée, nos chargés d’affaires ont sillonné le terrain et se sont frottés à la réalité du marché de la mobilité douce. Ils ont observé ce qui fonctionne et ce qui laisse à désirer, s’interrogeant sur les causes et sur la manière dont Feexti poursuit sa route avec persévérance dans un environnement parfois réfractaire au changement. Des incohérences marquent le paysage entre les attentes des cyclistes et les décisions prises. L’entrée en vigueur du décret du 25 juin 2022 pour la sécurisation des stationnements vélo dans les bâtiments a été un moment clé. Notre retour d’expérience met en lumière le fossé entre les aspirations législatives et la pratique.
Le décret des stationnements vélo, grand chamboulement du secteur de l’immobilier
Pour rappel, ce décret vise à la sécurisation du stationnement vélo par l’installation d’infrastructures dédiées dans les parcs de stationnement automobiles annexes aux ensembles d’habitations et aux bâtiments.
Des changements ces derniers mois
Ces derniers mois, la dynamique autour de la mobilité douce a évolué. La promulgation du décret a été un choc pour le secteur immobilier, mais de nombreux acteurs étaient mal informés de son existence et de ses implications.
Les solutions de stationnement pour vélos n’étaient historiquement pas une préoccupation majeure des promoteurs, souvent négligeant le confort et la sécurité. Aujourd’hui, le paysage change avec l’augmentation du nombre de cyclistes et un besoin accru de solutions adéquates.
La réalité du terrain face au décret
En lisant le décret, notre équipe était optimiste quant à l’évolution des mentalités. Cependant, la mise en œuvre sur le terrain révèle des contradictions, en particulier avec la persistance de solutions comme le système double rack, qui, bien que dense, ne répond pas aux parfaites exigences du décret en matière d’accessibilité, de confort d’utilisation, et de sécurisation.
« Avec de la densification, nous ne répondons ni clairement au décret ni aux besoins des utilisateurs. »
Astrid, notre chargée d’affaires
Le décret est pourtant intéressant avec une belle philosophie mais dans la pratique, ces installations continuent d’exister. C’est dommage, un stationnement pratique, efficace et sécurisé est un réal atout à la démocratisation du vélo.
Il est incohérent de décréter qu’un stationnement doit faire 1,5 m2 au sol par solution vélo (c’est ce que dit le décret) et de laisser fleurir des solutions qui contournent ces chiffres.
« Ce fonctionnement à deux vitesses complexifie notre réalité terrain ! »
Vincent, notre directeur industriel
Cas client
Dernièrement, Astrid a eu un rendez-vous très intéressant avec un Asset Manager et un gestionnaire de sites. Ils ont changé 2 fois de systèmes de stationnement vélos. La première fois, ils avaient opté pour du double rack. Il y avait tellement d’utilisateurs mécontents qu’ils ont dû changer. Ils ont mis des systèmes d’arceaux. Les locataires se sont plaints. Ils se retrouvent dans une situation où il est installé un système pour des économies de départ, pour qu’à l’arrivée le résultat soit mauvais voire inutilisable au quotidien. Révélant les coûts cachés de ne pas investir dans une solution adaptée dès le départ.
Notre rôle est également pédagogique !
Nous avons constaté un manque de connaissance sur le décret et la réglementation chez nos interlocuteurs. Cela nous amène à informer et à former, notamment pour s’assurer que nos interlocuteurs comprennent les contraintes techniques et répondent aux exigences du décret.
Nos chargés d’affaires sont unanimes :
« Nous parlons, nous éduquons, nous éveillons. C’est un fonctionnement naturel inhérent à notre fonction et propre à chacun de notre équipe. Pour autant, nous ne pensions pas devoir le faire autant ! »
Astrid, notre chargée d’affaires
Du côté du Bureau d’études, nous avons vraiment un rôle de formation auprès des architectes.
« Certains architectes commencent à prendre conscience des obligations du décret. Ils dessinent des rectangles d’1,5m2 correspondant à l’obligation d’implantation par stationnement du décret et laissent le plan vide, sans proposer de système. L’approche est différente, je constate une vraie évolution ces derniers mois. Par conséquent, nous avons moins la casquette de formateurs. »
Claire, notre chargée d’études
Récemment Astrid a travaillé avec Claire sur un plan avec du double rack dans un espace faisant 180 m2 sans assez de hauteur sous plafond ! Il était donc impossible de poser un vélo à l’étage en double rack. Dans ce cas, personne ne pense à l’utilisateur. Les locataires ne sont pas vraiment écoutés sur leurs besoins.
« Nous mettons beaucoup d’énergie à faire des rendez-vous techniques pour expliquer par A+B que cela ne va pas en terme d’utilisation et expérience utilisateur. Et que se passe-t-il ? Pour certains, nous avons beau leur dire que cela ne va pas fonctionner, ils nous répondent : « Eh bien tant pis, je le fais quand même ! » C’est frustrant ! »
Claire, notre chargée d’études
La mobilité douce est-elle soutenue par les institutions ?
Avec le plan vélo national et les aides mises en place, nous pourrions croire que le vélo est soutenu par les institutions. Pourtant, en réalité, nous avons été confronté à des incohérences entre les annonces et le terrain.
Nous avons été en contact avec plusieurs institutionnels depuis notre lancement. Pour certains, ils viennent voir notre système et le tester. Le retour est toujours très positif voire exceptionnel. Notre constat ? Derrière, c’est très souvent le silence.
« La politique lyonnaise est tournée vers le développement durable et développe la mobilité douce. Malheureusement, ils ne choisissent pas un système français. Ils préfèrent même se tourner vers le marché étranger. La métropole sait que nous existons, que nous sommes les seuls à proposer un système avec une telle qualité, le tout Origine France Garantie. »
Aude, notre chargée de relations clients et publiques
À noter que nous avons eu quelques rendez-vous prometteurs en rencontrant Blandine Brocard qui nous a permis d’être reçu au Ministère des Transports.
Nos observations sur le terrain
Le marché de la copropriété
Les bâtiments sur le marché de la copropriété ont une configuration souvent assez ancienne, qui permet difficilement d’envisager des bouleversements au niveau des stationnements des vélos et de leur capacité d’accueil.
Nous sommes confrontés aux copropriétaires qui ont de réels besoins d’équipements.
Sur un récent article du Parisien, les commentaires sont très parlants :
« Bien d’accord avec l’argument sur la valorisation des biens : au moment d’acheter un appartement, l’absence de local vélo utilisable au quotidien s’est avéré un défaut. »
« Pour de nombreux ménages, le parking vélo est un indispensable pour une location ou un achat. C’est le cas dans mon immeuble, ancienne loge transformée en local vélo, c’est un gros plus pour l’immeuble. »
Le marché de la promotion immobilière
En règle générale, le marché de la promotion immobilière représente en moyenne 350 000 logements par an. Il s’avère que l’actualité, par les prêts bancaires, l’augmentation du coût de l’énergie et des coûts de matériaux a modifié le paysage de ce marché. Pour ainsi dire, il est à l’arrêt. Tous les chiffres indiquent que pour le moment que cela risque de ne pas repartir tout de suite.
La situation est compliquée. Souvent, les budgets sont revus à la baisse. Ils sont souvent réticents à mettre du budget sur les innovations et sur une idée qui va augmenter le service et amener de la valeur ajoutée au bien.
« La conjoncture est très compliquée aussi dans les bureaux avec le télétravail et le fait que les entreprises réduisent leurs surfaces aujourd’hui. »
Céline, notre chargée d’affaires
Cela peut-il évoluer dans le bon sens ?
« Je sais et reste confiante sur le fait que cela va aller de mieux en mieux. Les gens commencent à prendre conscience que c’est bon pour tout de venir au travail à vélo. Dans le tertiaire, on doit proposer du service ultra premium pour faire venir les gens au bureau et les garder. Le local vélos en fait partie. Je suis optimiste et positive. »
Astrid, notre chargée d’affaires
« Je suis animé par une vision proactive, qui équilibre harmonieusement les résultats immédiats et la stratégie à long terme. La vision à long terme est celle de la promotion immobilière, avec ses défis inhérents, tandis que l’immédiateté se trouve dans les bureaux déjà existants. Nous nous engageons à enrichir l’expérience de travail avec des services complémentaires qui ravivent l’enthousiasme pour le lieu de travail. Face à la réalisation que la productivité à domicile peut égaler celle du bureau, le défi est de créer un environnement de bureau tellement attractif qu’il invite naturellement à quitter le confort du foyer. Un espace de travail agréable et vivant incite non seulement à l’échange et à la collaboration avec les collègues, mais devient également un lieu où l’on désire se rendre chaque jour avec entrain. »
René, notre chargé d’affaires
En conclusion, le décret sur le stationnement des vélos a certainement apporté un vent de changement dans le secteur de l’immobilier, mais il a également soulevé plusieurs défis et incohérences sur le terrain. Alors que l’intention derrière ce décret est louable, garantir la sécurité et le confort des utilisateurs, la réalité est plus complexe.
Le sujet du local vélo n’est malheureusement pas encore prioritaire. Certains décisionnaires veulent faire mais mal ou vite pour trouver cela au final inutilisable. Il faut s’intéresser dès le départ au sujet pour faire les choses bien plutôt que changer 3 fois de système. Nous observons la conduite du changement depuis une bonne année chez certains promoteurs.
Malgré les obstacles actuels, l’optimisme persiste quant à l’avenir du vélo en tant que moyen de transport. Il est clair que le rôle du vélo dans la mobilité urbaine est en croissance, et les efforts visant à améliorer les infrastructures de stationnement sont essentiels pour encourager cette tendance. Il est possible que, avec le temps, les mentalités évoluent et que des solutions de stationnement de qualité deviennent plus répandues.
A ce jour, des entreprises ont souhaité nous faire confiance d’abord pour notre produit, mais aussi pour les valeurs de l’entreprise. L’origine France Garantie et le service clé en main font sens pour des entreprises vertueuses et en harmonie avec ce que nous véhiculons. Vous pouvez retrouver toutes nos réalisations sur notre site web.