Capgemini

Capgemini et le Forfait Mobilités Durables

Capgemini est un groupe français, faisant partie des entreprises du Cac 40 à la bourse de Paris. Leader mondial du conseil et de la transformation numérique, le groupe est au cœur de la technologie et de l’ingénierie. Capgemini rassemble plus de 350 000 collaborateurs dans près de 50 pays dont 38 000 en France.  La direction RSE a accepté de nous recevoir pour parler dispositif FMD et politique RSE.

« Nous souhaitons inciter nos collaborateurs à mettre le pied à la pédale. »

Eve Delahais, directrice RSE Capgemini en France

Pourriez-vous situer dans quel contexte RSE évolue Capgemini ?

La politique RSE de Capgemini s’articule autour de 3 grands piliers : environnement, diversité et inclusion, inclusion numérique.

  • Environnement : Nous évaluons et mesurons nos émissions carbones avec un objectif de réduction de 55% par rapport à 2019 pour 2030. Nos émissions carbones sont principalement liées à nos déplacements professionnels (80% des émissions). Nous accompagnons également nos clients sur leur transition énergétique à travers des offres dédiées.
  • Diversité : nous luttons contre toutes les discriminations et inclusions. Nous sommes particulièrement attentifs à l’égalité des genres et à la part des femmes dans l’entreprise à tous les niveaux et postes. Toutes les diversités sont une source à la fois de richesse et de performance business.
  • Inclusion numérique : nous accompagnons des jeunes dans leur recherche d’emploi, la sensibilisation au numérique, etc., nous faisons du mentorat (par exemple pour favoriser l’accès des femmes à nos métiers, il n’y a que 13%  seulement de femmes ingénieurs au niveau des écoles d’ingénieurs par exemple).

Quels sont les enjeux et engagements pris par Capgemini pour l’environnement et les mobilités douces ?

Dès 2018, Capgemini a mis en place un avenant pour les indemnités kilométriques pour le vélo, à hauteur de 200 euros par an (suite à la loi d’orientation sur les mobilités du 24.12.2019). L’avenant a été remplacé par un accord Forfait Mobilités Durables, avec un plafond de 300 euros par salarié (l’accord ne porte pas exclusivement sur le sujet), augmenté à 500 euros par salarié en juillet 2021. Aujourd’hui, 1 300 salariés profitent de ce forfait de mobilité. Le Forfait Mobilités Durables intègre également les transports en commun toujours avec le même plafond. Les salariés peuvent donc utiliser parfois les transports parfois le vélo. Nous avons plusieurs sites en France qui représentent des situations très variées, avec des besoins et des infrastructures différents.

Notre politique d’incitation à la mobilité durable a été mise en œuvre avec une initiative intitulée « Mon compte mobilité durable » en partenariat avec d’autres entreprises. Il s’agit d’une expérimentation sur l’Ile de France. La mise en place de ce portail permet l’accès à un ensemble d’informations sur les aides à la mobilité en fonction de sa localisation. La 2ème initiative est un partenariat avec un loueur de vélos. Ce service est déployé sur 2 sites en France avec pour ambition de le proposer progressivement à l’ensemble de nos sites en 2023. Cette location grâce au FMD permet au collaborateur de n’avoir plus qu’à régler moins d’1/5e du coût de location. Ce service est déployé avec une formation à la sécurité routière comme pré-requis à la location de vélo.

Dans le cadre de cette politique d’incitation à la mobilité douce, le groupe a lancé en octobre une grande enquête auprès de ses salariés sur la mobilité et le télétravail afin de comprendre les usages et besoins des salariés. L’enquête a été déployée en France. Les résultats viennent tout juste d’arriver. Nous allons les analyser pour ajuster notre politique. Nous avons par ailleurs mis en place un accord télétravail (24/12/2019) qui a été signé par 93% des collaborateurs en France, qui peuvent ainsi choisir de télétravailler entre 20% et 70% de leur temps.

Qu’en est-il des stationnements des vélos et de leur sécurité ?

Le stationnement se fait en fonction du site et de son infrastructure. Nous avons de plus en plus de parkings à vélos sur la majorité de nos sites.  Il convient également de les sécuriser. Nous les aménageons au fur et à mesure avec des prises électriques, des casiers de recharge électrique pour permettre aux salariés de recharger leurs vélos sur site. Nous travaillons sur un plan de transformation de nos bâtiments pour permettre de stationner en sécurité les vélos et les recharger pour les VAE.

En 2023, notre enquête va permettre d’avoir des informations importantes sur les besoins et habitudes des salariés. Nous souhaitons déployer et inciter au plus près des besoins des salariés en garantissant leur sécurité.

Sous quelles formes communiquez-vous sur ces projets d’envergure ? 

Principalement via des newsletters, une communication sur chaque site (newsletter site). Avant chaque déploiement, nous organisons une réunion en ligne où l’ensemble des collaborateurs est invité avec une présentation du dispositif : Les enjeux, la présentation de l’offre de services et une séance de questions/réponses.

Constatez-vous une évolution des mentalités ?

En effet, il y a une vraie évolution ! Les parkings à vélos se remplissent de plus en plus. C’est un premier signe. Le lancement du service de location de vélos permet d’élargir le nombre de salariés à vélo. Pour certains salariés, c’est encore compliqué en fonction de leur lieu d’habitation, des infrastructures… Par conséquent, il est important de travailler main dans la main avec les collectivités locales.  Nous souhaitons sécuriser l’utilisation du vélo. Notre ambition ? Eveiller ces personnes qui n’ont jamais utilisé le vélo. Leur trajet domicile travail est souvent de moins de 5 km. Le principe est de leur permettre, grâce au loueur vélo, d’emprunter un vélo gratuitement durant une semaine avant de s’engager dans un contrat de location (qui lui même reste très souple). Ils peuvent par exemple faire un contrat de location seulement pour 3 mois.

Nous visons 20% des collaborateurs qui privilégieront le vélo comme moyen de déplacement au quotidien.

La société évolue avec la nécessité évidente de changer nos comportements, nos habitudes, afin de réduire nos émissions carbones. C’est maintenant de notoriété publique. En consommant autrement. Il s’agit d’un effet levier vertueux.

Selon vous, pourquoi certaines grandes entreprises du Cac 40 ne mettent pas le FMD en place ?

Il s’agit de quelque chose qui va se développer mais qui prend beaucoup de temps. Certaines entreprises sont multi sites avec une complexité pour déployer ce genre de politique. Ce n’est pas parce qu’elles ne l’ont pas fait qu’elle ne vont pas le faire. Il ne faut  donc pas leur jeter la pierre. Avec des implantations multiples, il est primordial d’analyser en amont la situation,  de contacter les partenaires sociaux, et de travailler avec les collectivités locales.

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